mercredi 24 avril 2024

Les internats d’Attal : d'abord une affaire d'images...

 

Assimiler échec scolaire et délinquance, internat et prison : avec Attal, tout est possible. Sauf la honte... A force de rentrer dans les pitoyables combines du Premier ministre, de quoi l’Éducation nationale est-elle le nom ?

lundi 22 avril 2024

Avec l’école en victime expiatoire, Attal recycle le pire de l’extrême-droite

 

D’Attal, on croyait avoir tout vu, tout entendu. Concernant l’école, ses annonces à l’emporte-pièces sur l’obéissance comme vertu cardinale, sur la tradition fantasmée en matière pédagogique, ses attaques virulentes contre les élèves musulmans, étaient reçues comme la participation d’un politicien sans scrupules à la chasse à l’électorat d’extrême-droite dans la perspective des prochaines présidentielles, sa seule véritable préoccupation. Au point de reprendre intégralement à son compte le programme éducatif du RN. Mais à Viry-Châtillon (18/04/2024), dans une logorrhée d’une violence ahurissante, indigne d’un chef de gouvernement responsable, Attal a franchi des limites qu’on croyait ne jamais atteindre.

dimanche 14 avril 2024

SNU : la faute de l'Education nationale

 Mise à jour de la note de blog du 04/01/2024

 

Des jeunes en uniforme, au garde-à-vous devant le drapeau aux accents de la Marseillaise : l’extrême-droite en rêvait, Macron le fait. Après 6 ans de mise en place laborieuse d’un dispositif qui n’a jamais rencontré le public visé, 6 ans de battage médiatique, de communication infantilisante autour d’un projet qui tourne à vide en dépit de son coût prohibitif, le SNU – en attendant une généralisation retardée par des considérations budgétaires et logistiques – devient obligatoire : il l’est en tout cas pour les lycéen.nes de Seconde qui, dans quelques semaines, parce qu’ils n’auront pas trouvé de stage de fin d’année, se verront dans l’obligation de subir une période d’encasernement dont on ne connaît aujourd’hui d’équivalent dans aucun pays démocratique. Avec cette singularité qui semble avoir échappé à beaucoup : le transfert institutionnel et budgétaire à l’Éducation nationale d’une forme d’embrigadement, d’endoctrinement qui était autrefois à la charge de l’armée. Avec la mise au pas de la jeunesse autour d'une mystique identitaire, c'est aussi le service public d'éducation qui change de nature.

On sait déjà depuis longtemps, depuis l’annonce de la création du SNU – ce que les rapports de l’INJEP confirment en filigrane – que les objectifs mis en avant, n’ont pas résisté à l’épreuve des faits : mixité sociale, culture de l’engagement, solidarité, insertion sociale et professionnelle, bilan scolaire et sanitaire, autant de justifications laborieuses qui se sont égarées en chemin au fil des séjours dits d’intégration ou des missions d’intérêt général. Sauf, bien sûr, à confondre mixité sociale et uniforme, engagement des jeunes et inscription d’une poignée d’entre eux à un séjour dont la finalité échappe aux premiers concernés. Un engagement qui, en devenant obligatoire sous peine de sanctions, devient en réalité une brimade.

mardi 9 avril 2024

Ecole et extrême-droite : un terreau favorable



Mise à jour de la note du 14/09/2023
 

Printemps 2002 (une autre époque…) : la présence de J.-M. Le Pen au second tour des présidentielles provoquait une formidable commotion nationale où l’effroi le disputait à l’incrédulité. Quelques jours plus tard, des manifestations de masse préfiguraient le rejet électoral massif de l’extrême-droite au second tour de scrutin. Il aura fallu bien peu de temps pour que ce rejet se transforme en complaisance, en complicité, en indifférence, en fatalisme… Toute une gamme d’attitudes qui aura accompagné la banalisation d’une extrême-droite qui peut, sans optimisme excessif, envisager la suite de l’histoire. Mais si l’extrême-droite a cessé de faire peur – la figure policée de la fille remplaçant celle, inquiétante, de son baroudeur de père – c’est surtout parce que son idéologie, ses valeurs, ses thèmes de prédilection, ont atteint très rapidement une large partie de la société, un transfert encouragé par une classe politique aveugle et/ou pusillanime prétendant lutter contre l’extrême-droite en reprenant ses idées. De façon significative, cette banalisation a trouvé un terrain d’élection autour de l’école. Laïcité identitaire et punitive, conception du civisme fortement centrée sur une communauté nationale imaginaire, vision autoritaire de l’éducation : les chemins de l’extrême-droite ont, ces dernières années, croisé ceux de l’école. La visibilité des symboles nationaux sur les murs de l’école, le culte de la Marseillaise, la participation de plus en plus obligée des élèves à des commémorations bien davantage patriotiques et militaires qu’historiques, la perspective d’un SNU généralisé, loin d’être un épiphénomène, sont plutôt le signe d’une éducation civique fortement dévoyée par un système de pensée qui est également celui de l’extrême-droite. Pas seulement de l’extrême-droite, certes mais ce n’est pas une excuse…

jeudi 4 avril 2024

Financement public de l’école privée : les non-dits d’une question biaisée

 

Un rapport parlementaire sur l’école co-écrit par la droite et la gauche : le rapport d’information Vannier (LFI) – Weissberg (Renaissance) sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat n’est pas sans ambigüité. En dépit de quelques divergences entre les auteurs, lorsque la droite et la gauche s’accordent sur l’école, c’est rarement l’école qui y gagne.

dimanche 24 mars 2024

La république contre l'école : surveiller et punir

 

« L’École s’est donné comme mission de former des citoyens libres et éclairés. Par sa vocation émancipatrice, elle est un rempart essentiel contre l’obscurantisme (…) Son projet repose sur la double ambition d’émancipation intellectuelle des élèves par le savoir et la culture, et de construction d’un projet démocratique fondé sur des communs compris, partagés et respectés par tous. » 

Telle que formulée dans les instructions officielles*, cet objectif attribué à l’école paraît a priori difficilement contestable et même parfaitement honorable. Ce qui l’est moins, c’est que ce projet trouve ses limites dans le cadre singulièrement restrictif imposé par l’Éducation nationale à la formation morale et civique des élèves, rattachée de façon arbitraire et autoritaire à un régime politique, à un ordre politique plus exactement, en contradiction avec l’idéal démocratique et émancipateur officiellement affiché.

mardi 12 mars 2024

Protéger les enseignants ? Mais d'abord les protéger du Sénat...

 

Dans un rapport qu’il vient de publier, le Sénat rend publique une liste de recommandations visant à assurer une « protection effective » des enseignants. A la vérité, si les enseignants doivent être protégés de quelque chose c’est d’abord du Sénat et du climat d’hystérie entretenu autour de l’école.

Le venin dans la plume, le venin dans l'école

Le venin dans la plume, le venin dans l'école

  Avec plus d’un tiers des électeurs votant au premier tour pour Zemmour, Le Pen ou Dupont-Aignan, la victoire finale de l’extrême-droite ...