Pas
une semaine sans la découverte de violences et d’abus en tout genre commis
sur des élèves par des personnels rémunérés par l’Éducation nationale. Pas une
semaine sans la confirmation que la violence éducative ordinaire en France
n’appartient pas au passé mais qu’elle perdure dans le silence coupable d’une
administration et de ses ministres en titre, de Bayrou à Borne, dont les
dénégations malhonnêtes cachent mal une forme de complicité voire de
complaisance pour un type d’éducation, fondée sur un principe d’obéissance
absolue à l’autorité, qui, ces dernières années, a fait un retour en force dans
les discours publics. Bétharram, quoiqu’on en dise, c’est d’abord le scandale
d’un ordre scolaire qui dépasse largement la perversité sexuelle de quelques
individus, ensoutanés ou non, un ordre scolaire en quelque sorte légitimé par
la présence à la tête de l’Éducation nationale (1993-1997) d’un parent d’élèves
qui avait fait le choix de Bétharram pour l’éducation de ses propres enfants.
Ce qui n’est quand même pas rien…