lundi 24 octobre 2022

Entre fiction médiatique et arnaque politique : l'uniforme scolaire

Parce qu’il n’a sans doute rien de plus urgent à faire, Pap Ndiaye a cru nécessaire de s’impliquer personnellement sur l’uniforme scolaire, question futile entre toutes mais qui fait fantasmer et saliver la droite, l’extrême-droite, les médias, depuis une vingtaine d’années. Pas grand-chose à rajouter à cette note de blog publiée il y a 6 ans

samedi 22 octobre 2022

« Voile à l'école » : la droite, l’extrême-droite, les médias, des profs…

Depuis plusieurs décennies, la place extravagante occupée par le foulard (voile, « tenue islamique » etc) dans le débat politique et sur la place publique constitue incontestablement une victoire pour la droite et pour l’extrême-droite que d’ailleurs, sur le sujet, rien ne différencie. Mais cette victoire politique n’aurait pas été possible sans la participation massive des médias (pas seulement les réseaux sociaux) de toute tendance ni la connivence – d’une nature qu’il resterait à définir – de l’Education nationale et de certains de ses agents. Car de quelque côté qu’on regarde la chose, ce sont bien des enseignants d’un collège de Creil, qui, en 1989, ont lancé un mouvement dont, 33 ans plus tard, les conséquences s’avèrent désastreuses. Pour l’école comme pour la société tout entière.

mardi 18 octobre 2022

" Histoire d'une nation" : l'école fait son cinéma... et triste figure

"Histoire d'une nation : l'école".Un titre qui fleure la blouse grise et les coups de règle sur les doigts. Un documentaire qui multiplie les contre-vérités, les poncifs, les anachronismes pour donner l’image fantasmée d’une époque qui ne l’est pas moins.

jeudi 13 octobre 2022

Samuel Paty au péril des détrousseurs de cadavres et imposteurs

Les musulmans ont-ils assassiné Samuel Paty ? Evidemment non. Alors, pourquoi dans ces conditions l’Education nationale s’obstine-t-elle à faire la guerre aux musulmans ou, du moins, à renvoyer aux élèves musulmans l’image de terroristes potentiels, de communautaristes en puissance, d’élèves décidément pas comme les autres et qu’il faut donc avoir à l’œil ? Le deuxième anniversaire de la mort de S. Paty prend place dans un contexte exécrable de rhétorique identitaire, voire ouvertement raciste, dont l’école est une nouvelle fois l’otage :

mercredi 12 octobre 2022

Un " tabou historiographique " : la Révolution française vue par Suzanne Citron

C’est tendance : depuis plusieurs semaines, la France dite insoumise s’est lancée, à la suite de son chef, dans une scabreuse comparaison entre la France de 1789 et celle de 2022, rêvant d’un assaut contre l’Elysée dans la continuité de la marche des femmes sur Versailles en octobre 1789 ou encore faisant des salariés-actionnaires de Total les héritiers d’un petit peuple confronté aux disettes récurrentes de cette même période. Pas moins. L’anachronisme de l’analyse n’a pas vraiment troublé les certitudes des militants qui semblent avoir oublié cette saine maxime de L. Febvre : « l’histoire qui sert est une histoire serve ».

De fait, à plus de deux siècles de distance, seule une singulière sacralisation de la Révolution française autorise une récupération politicienne qui n’apporte rien à la compréhension d’un événement que Suzanne Citron considère comme l’un des éléments constitutifs du « Mythe national », composante obligatoire d’une religion à visée patriotique enseignée aux enfants des écoles, au même titre que la succession des rois, des batailles, balisée par la galerie de portraits officiels toujours au programme d’histoire de l’école élémentaire.

Dans les extraits qui suivent (succincts mais le lecteur intéressé peut se reporter au texte intégral, dernière édition, 2017), tirés du « Mythe national » (première édition, 1987), Suzanne Citron analyse les biais et les failles de cette vision partielle et partiale de la Révolution française.

dimanche 2 octobre 2022

" Faire aimer la France " : une mystique identitaire au coeur du SNU

Auditionnée sur le SNU par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale (27/09/2022), la secrétaire d’état Sarah el Haïry n’a pas déçu un auditoire globalement peu critique et même largement acquis à la nécessité de « créer de bons petits Français » (Jacobelli, RN)…

Avec cet enthousiasme surjoué qui est sa marque de fabrique, Sarah el Haïry a longuement développé les éléments de langage obligés, censés justifier les principes et le budget (« le SNU n’a pas de prix… ») d’un dispositif dont trois années d’expérimentation ont pourtant montré les limites.

Le venin dans la plume, le venin dans l'école

Le venin dans la plume, le venin dans l'école

  Avec plus d’un tiers des électeurs votant au premier tour pour Zemmour, Le Pen ou Dupont-Aignan, la victoire finale de l’extrême-droite ...