dimanche 19 juin 2022

SNU : l'école au péril d'une mystique identitaire

Dans le flot d’images relayés sur le SNU par les médias, la plus marquante, parce que la plus diffusée, est celle de ces jeunes en uniforme, réunis au garde-à-vous chaque matin devant le drapeau pour chanter la Marseillaise. De fait, compte tenu de l’affligeante banalité des occupations quotidiennes qui font office de remplissage – quand elles ne tournent pas au ridicule (l'an passé,  en Moselle, les volontaires du SNU s’essayant à la traite des vaches sous le regard extasié du recteur d’académie ; aujourd'hui,  la mobilisation pathétique des personnels de l'Education nationale dans le rôle - raté - d'animateurs de colonies de vacances)  – et comme, d’autre part, il est difficile de prendre au sérieux l’impossible mission dite « d’intérêt général » – en réalité une coquille vide – censée prolonger le séjour dit « d’intégration »,  le SNU, c’est d’abord cela : la mise en scène d’une jeunesse militarisée et patriotique, disciplinée, un message adressé à une opinion publique nostalgique du service militaire, fantasmé comme le garant d’un ordre civique perdu.

Note de blog initialement parue le 02/07/2021

samedi 11 juin 2022

SNU : Une coquille vide mais qui coûte cher à l’école

 SNU pour Macron, conscription et service de travail obligatoire pour Mélenchon, rapport catastrophiste des sénateurs sur le déficit civique supposé des jeunes etc :  à travers un dispositif par nature coercitif, les politicien.nes de toutes tendances partagent une même vision identitaire et militaire de l’intégration à la société de jeunes qui, pourtant, qu’on le veuille ou non, en font partie depuis le jour de leur naissance. Une représentation d’une classe d’âge qui, finalement, en dit plus sur les adultes en question que sur les jeunes.

Le 12 juin, pour la 3e année consécutive, débute le séjour dit « de cohésion » de quelques milliers de volontaires. Faisons confiance aux médias pour relayer sans aucune distanciation la propagande officielle sur un SNU dont la généralisation coûterait chaque année, aux dernières estimations, 3,5 milliards € au contribuable, prélevés exclusivement sur le budget de l’Education nationale. Une singularité dont la mouvance éducative, à quelques exceptions près, ne semble toujours pas avoir pris la juste mesure.

Depuis février 2018, j’ai assuré un suivi critique et régulier du SNU (61 billets toujours consultables, quand les serveurs de Canalblog le veulent bien…) à l’adresse suivante : http://journaldecole.canalblog.com/tag/SNU

Le billet ci-dessous, initialement paru le 01/02/2022, revient sur le séjour de cohésion 2021.

mardi 7 juin 2022

Ecole obligatoire ou droit de l'enfant au respect ?

 En cette période de l’année, les parents qui font le choix d’instruire eux-mêmes leurs enfants se trouvent confrontés à l’arbitraire d’une administration confortée dans sa toute-puissance par une loi qui les prive d’une liberté fondamentale, instituant par la force le monopole de l’état dans l’éducation des enfants. Une situation qui n’en fait que mieux ressortir le décalage entre la réalité d’une politique éducative menée au cours du dernier quinquennat et le procès en « libéralisme…néo-libéralisme…privatisation etc » fait à Macron.

Sur les antécédents historiques d’une tentation totalitaire, cette note de blog initialement parue le 16/10/2020. 

Le venin dans la plume, le venin dans l'école

Le venin dans la plume, le venin dans l'école

  Avec plus d’un tiers des électeurs votant au premier tour pour Zemmour, Le Pen ou Dupont-Aignan, la victoire finale de l’extrême-droite ...