jeudi 27 juin 2024

Extrême-droite : l'école comme enfermement

 

C'était attendu : avec un programme économique, social et environnemental inexistant, l’extrême-droite ne trouve vraiment à s’exprimer que sur ses fondamentaux, l’identitaire et le sécuritaire, deux domaines qui trouvent avec l’école leur terrain d’élection.

lundi 24 juin 2024

Le SNU, comme modèle éducatif pour l’extrême-droite

 

L’extrême-droite aux manettes de l’Éducation nationale pour la prochaine rentrée ? Une photo de presse donne l’image de ce que cela pourrait représenter. Et c’est une photo du SNU.

samedi 15 juin 2024

Législatives : les jeunes comme "problème"

 

Ces derniers jours, la majorité (selon la terminologie officielle) a présenté son programme pour la jeunesse. D’abord par la bouche de Macron : interdiction du portable pour les moins de 11 ans, interdiction des réseaux sociaux pour tous (mais CNews est toujours autorisé), généralisation du SNU. Quelques jours plus tard, c’est au ministre de la Justice d’apporter sa contribution à ce programme éducatif en suggérant que tout délit commis par un mineur soit sanctionné, le jour même de sa constatation, par une incarcération immédiate. Sans décision de justice, une simple présomption policière remplaçant la présomption d’innocence. Cette mesure ne concernerait évidemment pas les délinquants politiques qui disposent d’une armée d’avocats (comme un certain Dupond-Moretti pour Cahuzac ou Balkany) habiles à user de toutes les ficelles de la procédure permettant de faire traîner pendant de longues années les affaires de leurs clients, au demeurant rarement jetés en prison.

vendredi 14 juin 2024

Commémoration du Débarquement : une mémoire officielle contre l’histoire

 

Des jeunes en uniforme stylé SNU, marchant au pas derrière une flamme censée symboliser la liberté : le 12 mai dernier, le barnum mémoriel autour du 80e anniversaire de la Libération fait étape à Avranches.

Avec au fil des semaines, culminant en apothéose le 6 juin, parades à grand spectacle, reconstitutions estampillées « historiques », enfants des écoles mobilisés au nom d’un improbable « devoir de mémoire », dirigeants politiques théâtralisant leur présence, bénéfices commerciaux attendus (en Normandie, tous les hôtels affichent complet) : réduite à la mise en scène de quelques moments patriotiques et militaires, la mémoire collective sert à tout, à condition de savoir s’en servir ; et ce faisant, elle montre surtout l’illusion, l’insignifiance de ses prétentions pédagogiques.

mardi 11 juin 2024

Chudeau, ministre de l'Education nationale ? L'école au pied du mur.

 

« Jean-Michel Blanquer reprend à son compte nos idées sur l'école. Je ne peux que m'en féliciter. C'est une victoire idéologique pour nous, et une défaite des pédagogistes, qui ont fait tant de mal au pays ! »  En décembre 2017, ce satisfecit adressé à Blanquer par Marine Le Pen soulignait la convergence entre les conceptions (contre-)éducatives et la politique gouvernementale, que l’Éducation nationale était chargée de suivre. Depuis 7 ans maintenant, il ne fait plus guère de doute – même s’il a fallu à certains du temps pour s’en convaincre – que l’école est devenue le terrain d’expérimentation de l’extrême-droite. Une tendance s’accentuant de façon de plus en plus brutalement au fil des déclarations et des annonces d’Attal, d’abord comme ministre en titre, puis  comme chef de gouvernement.

lundi 10 juin 2024

Le venin dans les têtes, le venin dans l'école

 

Le RN premier parti de France : ce n’est plus un cauchemar, c’est une réalité. Refuser de poser la question de savoir comment le cauchemar est devenu réalité n’est sans doute pas le meilleur moyen d’y mettre fin.

Alors qu’en 2002, l’accession de Le Pen père au second tour avait suscité une émotion considérable – des manifestations de masse suivies par un vote tout autant massif de rejet – il n’en est plus de même 22 ans plus tard, avec la banalisation de la rhétorique d’extrême-droite et son acceptation dans une large partie de l’opinion publique. Une banalisation que n’expliquent, quoiqu’en disent de savants experts, ni l’impopularité de l’actuel président ni la situation économique et sociale d’un pays, qui, en dépit de ses défauts et de ses injustices, reste l’un des plus riches du monde. L’analyse facile selon laquelle le vote d’extrême-droite serait d’abord un vote de colère, de frustration, de la pauvreté (ce « sentiment d’abandon » cher aux chroniqueurs… ) n’est pas crédible : on peine à comprendre pourquoi les plus démunis – au nom desquels d’éminents spécialistes s’autorisent à parler – apporteraient leur suffrage à un projet politique déconnecté de toute analyse économique et sociale un peu sérieuse (le démontage des éoliennes chez Le Pen…) mais concentré sur l’expulsion des immigrés et la fermeture des frontières.

lundi 3 juin 2024

Bloquer les lycées pour Gaza ? Un problème de timing...

 

Oui, le massacre systématique et décomplexé de la population civile à Gaza est une honte ; de même que le sort réservé aux Palestiniens depuis des décennies ; de même que la pusillanimité de la plupart des pays du monde face à ce qu’on peut appeler pour le moins un crime de masse, un crime de guerre ; de même que l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour tenter de délégitimer toute critique du gouvernement israélien. Oui Gaza est effectivement une cause à défendre et si les jeunes pouvaient sur ce sujet faire entendre une voix un peu plus forte que celle de leurs aînés, ce serait alors une heureuse surprise dans un pays plus prompt à se mobiliser pour les officines de pharmacie que contre l’extermination d’un peuple.

Le venin dans les têtes, le venin dans l'école

  Le RN premier parti de France : ce n’est plus un cauchemar, c’est une réalité. Refuser de poser la question de savoir comment le cauchem...