samedi 25 mai 2024

SNU : une mystique identitaire au programme du lycée

 

Dans le flot d’images relayés sur le SNU par les médias, la plus marquante, parce que la plus diffusée, est celle de ces jeunes en uniforme, réunis au garde-à-vous chaque matin devant le drapeau pour chanter la Marseillaise. De fait, compte tenu de l’affligeante banalité des occupations quotidiennes qui font office de remplissage – quand elles ne tournent pas au ridicule – et comme, d’autre part, il est difficile de prendre au sérieux l’impossible mission dite « d’intérêt général » – une coquille vide – censée prolonger le séjour dit « d’intégration »,  le SNU, c’est d’abord cela : la mise en scène d’une jeunesse militarisée et patriotique, disciplinée, un message adressé à une opinion publique nostalgique du service militaire, fantasmé comme le garant d’un ordre civique perdu.

vendredi 10 mai 2024

8 mai 1945 : une commémoration scolaire hors sujet

 

Qu'un certain type d'éducation puisse conduire à Auschwitz : la question, régulièrement posée depuis 1945, vient percuter les certitudes d’un très contestable devoir de mémoire exigé par une Éducation nationale qui ne semble guère avoir retenu les leçons d’une époque qui confondait éducation et obéissance.

mercredi 8 mai 2024

Ecole et extrême-droite : une solution finale au problème musulman

La proposition de loi déposée par le RN visant « à exclure définitivement des établissements ordinaires (sic) les élèves convaincus de menées islamistes », est une étape de plus dans la surenchère populiste ciblant l'école, cette proposition d'extrême-droite s'inscrivant dans la logique de la politique gouvernementale.

samedi 4 mai 2024

Des élèves "ensauvagés" ... au collège de La Flèche au XVIIIe siècle

 

Des élèves de plus en plus violents ? Une « explosion » des violences scolaires ? Comme toujours en la matière, l’instrumentalisation politique d’un petit nombre de faits divers, complaisamment entretenue par des médias (tout autant irresponsables que les réseaux sociaux) qu’aucun scrupule déontologique ne retient, réussit à donner à une opinion publique peu exigeante une image caricaturale, quasi apocalyptique, d’une école en proie à une jeunesse que plus rien ne retiendrait, une jeunesse prédélinquante (Attal), en voie d’ « ensauvagement ». De façon significative, cette rhétorique catastrophiste se réfère plus ou moins implicitement à un ordre scolaire fantasmé, reconstruit à partir de l’image d’un passé idyllique qu’il suffirait de restaurer, une image pourtant démentie par la quasi-totalité des témoignages directs laissés par l’école des siècles passés.

Le venin dans les têtes, le venin dans l'école

  Le RN premier parti de France : ce n’est plus un cauchemar, c’est une réalité. Refuser de poser la question de savoir comment le cauchem...