Un texte très riche, très dense, à l’appel de mouvements pédagogiques, associatifs, syndicaux pour dénoncer « la gouvernance autoritaire, le management violent (…), la ségrégation des acquisitions scolaires ». Un appel à « un grand mouvement d’élaboration d’alternatives pour l’École, visant à une grande réforme pour refonder une institution éducative démocratique, humaniste, moderne (…) ».
http://www.afef.org/halte-la-casse-de-lecole-une-riposte-collective-simpose-0
Mais pourquoi faut-il en atténuer (certes partiellement mais ce n’est pas une raison…) la portée par ce détour – malheureusement habituel et incongru – à « reconstruire une école républicaine » qui non seulement n’a jamais existé mais qui se réfère obstinément à un régime hors sol, déconnecté de toute historicité (de quelle république s’agit-il, la première, la seconde… la cinquième ?) ? A un régime qui, lorsqu’il s’est préoccupé de l’école, ne l’a jamais fait dans la perspective d’une émancipation individuelle et /ou collective mais bien au contraire avec l’objectif, au mieux, de contrôler la jeunesse, au pire, de la mettre au pas. L’école « républicaine » de Macron, l’école du SNU et des uniformes, l’école d’une laïcité identitaire et punitive, ne diffère pas de l’école de la Troisième république aux relents militaristes et nationalistes, ni des fantasmes totalitaires de 1793.